La graphothérapie est un ensemble de techniques d’apprentissages destinées à automatiser un geste graphique fonctionnel et sans douleurs ; grâce à la fluidité retrouvée, l’écriture devient lisible ; la vitesse d’écriture est l’un des axes d’amélioration pouvant être travaillé par la suite. Cette thérapie est complémentaire à une rééducation orthophonique (troubles du langage principalement) ou psychomotrice (le corps dans sa globalité).
La dysgraphie est-elle un trouble grave de l’écriture ?
- Il est important de s’en tenir à la définition d’Ajuriaguerra, neuropsychiatre et psychanalyste, en 1964 : “Est dysgraphique tout enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience.”
- Seul un médecin peut poser ce diagnostic.
- La graphothérapeute va rechercher les causes de dysfonctionnement principalement dans la forme et dans le geste.
- Un total de points dans l’échelle de dysgraphie permettra de conclure ou d’écarter une suspicion de dysgraphie.
- La dysgraphie n’est donc pas une maladie. Cependant, elle peut altérer la vitesse et la qualité de l’écriture de façon durable. Chaque cas est différent et peut aboutir à une rééducation nécessitant ou pas un aménagement au cours de la scolarité. Le médecin pourra alors corroborer les résultats d’une équipe pluridisciplinaire et poser son diagnostic.
Que faire si mon enfant est dysgraphique ?
Chaque groupe de dysgraphie fera l’objet d’une rééducation particulière :
- la dysgraphie raide
- la dysgraphie molle
- la dysgraphie impulsive
- la dysgraphie maladroite
- la dysgraphie précise
Même s’il existe sur l’échelle E un total laissant percevoir une dysgraphie, les problèmes d’écriture mettent la plupart du temps en avant une posture inappropriée , une tenue de crayon crispée et immature, et une assimilation partielle des règles d’apprentissage de l’écriture.
L’ordinateur est-il une solution ?
Le recours à l’ordinateur peut s’avérer nécessaire au collège si et seulement si tout a été mis en œuvre pour rééduquer la personne auparavant. N’hésitez pas me questionner de façon à ne pas imposer un ordinateur à un enfant ou un adolescent que aurait la volonté de suivre des séances de graphothérapie.
L’écriture manuscrite est le seul moyen pour permettre aux circuits neuronaux d’établir les connexions nécessaires pour mémoriser l’orthographe, la grammaire, les leçons.
Elle est au coeur du développement cérébral de l’enfant. Il serait dommage de priver un être humain de ce moyen unique d’expression qui nous distingue de l’espèce animale.
 
 