Faire le bon choix de cahier pour la rentrée
Je vous conseille avant tout de favoriser la qualité à la quantité d’écriture. N’oubliez jamais qu’un enfant apprend à petits pas. Il compte sur vous pour le guider dans cet apprentissage rigoureux qu’est l’écriture.
1- Le format
- Adopter un format au regard de la taille de l’enfant est un critère tellement évident qu’il est oublié ! On ne donne pas une chemise adulte à un enfant ; pour le cahier, c’est la même chose ! Le cahier ouvert doit pouvoir tenir en entier sur la table ; l’enfant ne doit pas adopter une posture trop inclinée pour écrire sur les pages. Il doit aussi être à même de le placer aisément parallèle à son avant-bras. Je choisis donc un cahier format A5 (17 X 22 cm). Ne sélectionnez pas un cahier pour pouvoir coller des photocopies, cela n’est ni écologique ni avantageux pour les élèves. Pire, vous favoriserez l’apparition d’une dysgraphie.
- On réserve donc les grands formats A4 pour le collège.
- A mon cabinet de graphothérapie j’utilise toujours de petits formats, et à tous les âges, ce n’est pas dégradant !
2- Les lignages
- N’oubliez pas que les enfants se trouvent en apprentissage d’écriture de la grande section au CM2 inclus. Quelles sont les conséquences ? Il faut absolument donner des repères clairs à chacun : donc pas de photocopie noir et blanc. Préférez un lignage bicolore.
- Introduisez le lignage 3mm (Seyès ou Gurvan) dès la fin de grande section (2 mois avant la fin de l’année dans l’idéal, peut-être avant pour certains, à voir au cas par cas. Commencez par des choses très simples comme des frises pour que l’enfant maîtrise ces nouveaux espaces.
- Le Seyès 2,5 mm ou Gurvan 2,5 mm sera adopté au CP dans la mesure ou l’enfant saura se repérer dans les lignages, utiliser la marge, gérer le retour à la ligne, effectuer les sauts de lignes seul, gérer les espaces entre les mots.
- Le Seyès 2mm ou Gurvan 2 mm si nécessaire sera introduit ensuite, souvent au CE1. Là encore, laissez du temps aux élèves et ne brûlez pas les étapes.
3- Les modèles : cahier pré-imprimé ou écriture manuscrite ?
Depuis 15 ans les éditeurs offrent une multitude de cahiers avec des modèles pré-imprimés. Je vous les déconseille fortement, tous les uns autant que les autres. Pourquoi ?
- Aucun n’a de lignages bicolores aussi bien marqués qu’un cahier vierge avec des interlignes clairement visibles.
- L’écriture doit être faite sous votre surveillance ; or, l’adoption des cahiers pré-imprimés incite les enseignants à laisser les enfants en autonomie pour la réalisation de l’apprentissage de l’écriture ; ceci est contre-productif. Qui dit apprentissage dit guidage sous l’œil attentif de l’enseignant(e).
- Vous êtes un modèle pour vos élèves, c’est plutôt flatteur, et votre écriture de maître ou maîtresse aura beaucoup plus d’impact en terme de qualité.
- Vous resterez maîtres du choix des mots en lien avec vos lectures ou projets d’écoles.
- Vous réduirez de vous-même la quantité puis que vous aurez à réaliser vos modèles ; vous favoriserez ainsi la qualité en petits groupes et économiserez de l’énergie à corriger des pages de fichiers qui rassurent mais qui sont pas efficientes au final, soyons honnêtes !